La Maison Blanche a ordonné aux agences fédérales de bannir TikTok de leurs appareils sous 30 jours, le Danemark a lui aussi pris des mesures restrictives.
Je suis toujours surpris quand je vois nos frères s’extasier face aux réalisations chinoises.
Le soft power chinois les a tellement aveuglés au point où ils sont incapables de voir toutes les dérives de ce pays.
La Chine utilise intelligemment son soft power pour :
- promouvoir une image positive du pays : il est par exemple interdit de poster des images négatives venant de la Chine ;
- renforcer ses relations internationales et attirer des investissements étrangers : aujourd’hui tout le monde veut aller en Chine acheter une machine pour venir revendre ou installer en Afrique ;
- favoriser le tourisme et accroître son influence sur la scène mondiale : tout le monde veut visiter la Chine.
J’aime surtout voir lorsque nos frères étalent leur ignorance en publique et leur amour inconditionnel de la Chine, résultat des messages subliminaux du soft power chinois. Ils en font une publicité si gratuite et agressive au point où tu te demandes « mais s’ils utilisaient cette publicité pour nos Etats ne serions-nous pas plus puissant ? ».
Certains ont fait des commentaires sur le fait que les USA veulent bannir ByteDance de TikTok de son territoire.
En effet, le mardi 23 avril 2024 une proposition de loi demandant à TikTok de couper ses liens avec sa maison-mère ByteDance, et plus
largement avec la Chine, s’il ne veut pas risquer d’être interdit aux États-Unis a été adopté par la chambre des représentants.
POURQUOI EN EST-ON ARRIVÉ LA ?
Le directeur du FBI a toujours dénoncé cette application, et récemment il décrivait auprès de NBC News TikTok comme un « problème pour la sécurité nationale », estimant que la plateforme « a des obligations vis-à-vis du gouvernement chinois ».
Il dira ensuite « le gouvernement chinois tente actuellement de voler notre intelligence artificielle (IA) et de pirater des technologies américaines tous les jours ».
Et se dira « particulièrement préoccupé par les risques que présente TikTok, étant donné la stratégie bien connue de la Chine ».
Cette situation n’est pas nouvelle, les Américains ont toujours voulu limiter l’influence de TikTok sur la population américaine, à chaque fois, Washington parle du risque d’espionnage chinois par l’intermédiaire de TikTok. Des craintes plus ou moins fondées, mais qui se basent toutefois sur des éléments plus que tangibles.
À ce titre, Fabrice Ebelpoin, professeur à Science Po et spécialiste des réseaux sociaux distingue plusieurs reproches adressés à TikTok et sa maison mère. « Il y a deux menaces qu’il convient de distinguer : la surveillance de masse des citoyens et l’influence sur les opinions publiques d’un côté, et le risque d’espionnage au sein d’organisations étatiques de l’autre ».
Le directeur du FBI Christopher Wray mettra le gouvernement et le public américain en garde en déclarant ceci « Lorsque les Américains réfléchissent sur le pouvoir, l’accès, les capacités (technologiques) et le contrôle dont dispose TikTok, ils doivent se demander ce qu’ils pensent de ce même pouvoir (…) entre les mains de la maison mère de TikTok, et donc du gouvernement chinois et, en fin de compte, des services de renseignement chinois ».
Interdire TikTok « violerait la liberté d’expression » de 170 millions d’Américains, avait protesté le populaire réseau social immédiatement après le vote à la Chambre des représentants.
Quand la loi entrera en vigueur, le texte obligera ByteDance, la maison-mère chinoise de TikTok, à vendre l’application dans un délai de douze mois, faute de quoi elle serait exclue des boutiques d’Apple et de Google sur le territoire américain.
Cette potentielle interdiction risque toutefois d’être contestée en justice. Et même si elle devient effective, l’option de la vente à un nouveau propriétaire ne ferait pas disparaître les risques pointés par les États-Unis. Un nouveau propriétaire de TikTok pourrait tout aussi bien transférer illégalement les données des utilisateurs au gouvernement chinois.
QUE DIT HONG KONG FACE À TOUT CECI ?
L’accord de rétrocession en 1997 de l’ex-colonie britannique à la Chine, garantissait durant cinquante ans à Hong Kong des libertés et une autonomie inconnue en Chine continentale. Ces dérogations ont amené nombre de pays à voter des lois les autorisant à traiter Hong Kong comme une entité commerciale distincte de la Chine.
Au fil des ans, une partie de la population s’est inquiétée d’une érosion croissante de ses libertés et du pouvoir grandissant de la Chine. Un mouvement pro démocratie est ainsi né. Il a pris de l’ampleur jusqu’à aboutir en 2019-2020 à une crise politique, avec sept mois de manifestations monstres et parfois violentes. La Chine n’ayant en effet jamais caché son désir de faire usage de loi pour mettre fin à ce mouvement en faveur de la démocratie à Hong Kong.
Avant cela la Chine avait procédé au retrait dans les bibliothèques et des écoles de livres écrits par des partisans de la démocratie, et ils le feront également sur internet. Dans cette démarche, la police devait contrôler et supprimer toutes informations susceptibles de renforcer cette idéologie. Les entreprises du secteur public étaient quant à elles, tenues de fournir les registres d’identification ainsi qu’une assistance pour permettre de déchiffrer des données, faute de quoi, des amendes pourraient être distribuées.
Même si les propriétaires de TikTok avaient toujours nié partager les données des utilisateurs avec les autorités chinoises et affirmé qu’ils n’ont pas l’intention de commencer à le faire (la blague comme si un Chinois peut refuser quelque chose au gouvernement chinois vous comprendrez pourquoi à la conclusion), nombre de Hongkongais se dépêcheront d’effacer les traces informatiques de leur engagement pro démocratie sur la plateforme.
Suite à la décision chinoise favorisant l’accroissement des pouvoirs visant à censurer internet à Hong Kong, en vertu de la nouvelle loi de Pékin sur la sécurité nationale, le gouvernement hongkongais fera la publication, le lundi 6 juillet 2020, d’un document top secret de 116 pages où il interdira ByteDance sur son territoire.
C’est ainsi que le 7 juillet 2020 les utilisateurs de TikTok recevront ce message sur téléphone :
“In light of recent events, we’ve decided to stop operations of the TikTok app in Hong Kong,”
traduction « À la lumière des événements récents, nous avons décidé d’arrêter les opérations de l’application TikTok à Hong Kong. »
Et depuis ce jour TikTok ne marche plus à Hong Kong.
Dans un discours, Donald Trump avec le style qu’on lui connaît, accusera Pékin de « n’avoir pas tenu sa parole donnée au monde d’assurer l’autonomie de Hong Kong. »
LES SOLDATS INDIENS ET TikTok
Les relations entre l’Inde et la Chine, les deux pays les plus peuplés du monde, vont se tendre après la mort de 20 soldats indiens lors de combats mi-juin 2020 à mains nues avec des soldats chinois le long de leur frontière disputée, objet d’une guerre en 1962.
La mort des soldats indiens va susciter une vague d’indignation dans le pays, déclenchant des appels à l’interdiction d’entreprises chinoises. Suite à cela L’Inde va interdire quelque 200 applications chinoises à la fin du mois de juin 2020, dont TikTok, en invoquant sa sécurité nationale et des inquiétudes concernant le respect de la vie privée.
Ces applications « se livrent à des activités […] portant préjudice à la souveraineté et à l’intégrité de l’Inde, à la défense de l’Inde, à la sécurité de l’État et à l’ordre public », expliquait à son époque le ministère des Technologies de l’information dans un communiqué.
Selon ce dernier, la mesure a été prise après le dépôt auprès du ministère de plusieurs plaintes pour vol présumé de données et violations des règles en matière de respect de la vie privée.
Et depuis les indiens sont repliés sur d’autres applications.
QUAND LES USA S’EN MÊLENT
Le retrait de TikTiok de l’Inde fera réagir les USA et le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo déclarera ceci, au cours d’une conférence de presse au début du mois de juillet 2020 « Nous saluons l’interdiction par l’Inde de certaines applications mobiles qui peuvent servir d’appendice à la surveillance étatique du Parti communiste chinois ».
Selon lui, « l’approche indienne de n’avoir que des applications ‘propres’ renforcera la souveraineté de l’Inde et renforcera aussi son intégrité et sa sécurité nationale, comme le gouvernement indien l’a lui-même déclaré ».
Et le lundi 6 juillet 2020, il ira plus loin. Quelques heures avant l’annonce de la mesure prise par l’application à Hong Kong, le secrétaire d’État va déclarer sur la chaîne de télé Fox News, que les États-Unis “envisageaient” de leur côté d’interdire les applications chinoises.
« Je ne veux pas avancer ça avant le président [Donald Trump], mais c’est quelque chose que nous sommes en train d’examiner, a-t-il précisé, avant d’ajouter que les gens ne devraient pas télécharger TikTok à moins de vouloir que leurs informations privées “soient détenues par le Parti communiste chinois ». ceci démontre qu’ils s’inquiètent de cette application depuis longtemps.
LA CHINE DANS TOUT CA ?
Certains marionnettes du soft power chinois qui liront ceci crieront au scandale et trouveront que les USA exagèrent, car selon eux ces derniers ne devraient pas interdire cette application. Comment peuvent-ils voter une loi juste pour ça ? Pourquoi lancer toute une procédure pour bannir une application ?
Je sais ils diront que c’est parce que les Chinois sont trop forts que les Américains ont peur c’est suite à cela que j’ai tenu à apporter des preuves que TikTok est interdit dans d’autres pays rien à voir avec la rivalité Chine – USA.
Si on demandait mon avis sur le bannissement ou pas de cette application aux USA je dirais oui sans hésitation les Américains devraient bannir cette application sans aucune forme de procédure.
Je sais cette réponse fera sauter beaucoup de leur chaise en se disant mais comment quelqu’un qui prétend être panafricain peut-il dire de telles choses ?
Vous n’êtes qu’au début de vos surprises lisez la suite vous comprendrez les raisons de ma position.
Le gouvernement chinois a mis en place unilatéralement un système de censure, connu sous le nom de “Grand Pare-feu ou Firewall”, pour contrôler l’accès des citoyens chinois à certains contenus en ligne.
En effet, la mise en place du Grand Firewall chinois au début des années 2000 a incité le gouvernement à bloquer l’accès à un grand nombre de sites web, sous prétexte qu’ils pouvaient nuire au peuple.
Plus concrètement, la censure d’Internet en Chine provient de différentes lois et réglementations. Ces dernières sont scrupuleusement respectées par les fournisseurs d’accès à Internet, les entreprises, ou autres organisations sous le contrôle des gouvernements de province.
De nos jours, il est donc indispensable d’avoir un VPN lorsque l’on voyage ou que l’on habite en Chine.
De manière ironique et contradictoire, ces réseaux privés virtuels sont interdits dans le pays et il faut donc ruser un peu afin de pouvoir s’en servir.
Quand vous comprenez ceci il devient bon de savoir que beaucoup d’applications et de sites web occidentaux sont inaccessible en Chine comme :
- The New York Times ;
- The Wall Street Journal ;
- The Washington Post ;
- Facebook ; (Facebook est bloqué depuis 2011)
- Twitter ;
- Instagram ;
- Quora ;
- Snapchat ;
- Pinterest ;
- Tumblr ;
- Reddit.
- WhatsApp ;
- Facebook Messenger ;
- Telegram ;
- KaKao Talk ;
- Signal ;
- Google Hangouts ;
- Viber ;
- Zoomin ;
- Google ;
- Gmail ;
- Google Search ;
- Skype (parfois).
- YouTube ;
- Netflix ;
- Vimeo ;
- Twitch ;
- Pandora ;
- Spotify ;
- Periscope ;
- Soundcloud ;
- DailyMotion ;
- Pornhub ;
- Wikipedia;
- Dropbox ;
- Slack… sont aussi bloquées.
Ceci n’est qu’une liste non exhaustive, l’interdiction de ses sites internet et application sur le territoire a pour objectif de restreindre la diffusion d’informations considérées comme sensibles ou critiques envers le La Chine.
Les autorités chinoises justifient ces mesures de censure par la nécessité de préserver la stabilité sociale et la sécurité nationale.
Cependant, de nombreux observateurs dénoncent ces pratiques comme une atteinte à la liberté d’expression et d’information.
Je parie que beaucoup ignoraient tout ceci de la Chine
CONCLUSION
À la lecture de ceci on se dira : “Mais Facebook également récolte les données des utilisateurs pour le compte des USA.” C’est probablement vrai, sauf que les Chinois ont banni ces applications de leur territoire sans aucune forme de procédure. Sans procès sans possibilité de porter plainte pour obstruction à la liberté individuelle.
Ou alors la liberté des Chinois ne compterait-elle pas ? On est en plein dans une guerre économique qui ne dit pas son nom. Guerre dans lesquelles se mêlent l’espionnage, le chantage, le contrôle des comportements… chacun a compris que celui qui contrôle les esprits des internautes contrôle le monde.
Super-espions
On savait que la législation chinoise forçait toute entreprise chinoise établie à l’étranger à partager ses données avec les services secrets.
Tenez depuis 2017, les citoyens chinois ont pour obligation de participer au renseignement, au-delà de toute frontière géographique. C’est la raison pour laquelle « les États-Unis ont peur que des expatriés puissent accéder aux informations des utilisateurs américains.
On sait également qu’après la loi chinoise qui obligerait leurs citoyens à faire de l’espionnage le chantage est utilisé auprès de ses résidents chinois à l’étranger pour les forcer à espionner pour la Chine.
Selon le chef des espions canadiens, David Vigneault, en 2023, la loi chinoise a encore évolué pour rendre encore plus obligatoire tout Chinois à l’étranger à participer à la collecte d’informations.
La pression est particulièrement forte sur la recherche de hautes technologies. Autrement si vous êtes Chinois le moindrement à la fine pointe de la technologie, et vous n’êtes peut-être pas intéressé par la géopolitique, vous devez quand même savoir que la géopolitique s’intéresse à vous.
Dans cette guerre la prochaine grande découverte médicale pourrait venir de Chine. Le prochain médicament miracle aussi. Ou le premier missile génétique. Pékin s’est engagé dans la plus grande entreprise de récolte de renseignements génétiques au monde.
Ces données permettent de tester, sur ordinateur, sur quels profils, âges, prédispositions médicales, une nouvelle molécule peut agir positivement, ou négativement. Son achat de la compagnie américaine Complete Genomics en 2013, fut un premier pas dans cette accumulation.
La CO/VID lui a offert une occasion en or. La Chine a déployé dans 20 pays, dont le Canada, l’Australie et l’Afrique du Sud, des laboratoires de tests de CO/VID préfabriqués qui ont servi à accumuler des échantillons d’ADN.
Un autre produit chinois, Nifty, se vante cependant d’avoir déjà touché onze millions de femmes dans 100 pays. Il s’agit d’un test prénatal qui détermine si l’enfant à venir souffrira de trisomie ou de problèmes génétiques. Les échantillons d’ADN doivent transiter par les laboratoires du Beijing Genomics Institute (BGI).
La Norvège, l’Allemagne et la Slovénie s’inquiètent de ces exportations non autorisées d’ADN. BGI nie, bien sûr, même s’il est identifié par Pékin comme une compagnie militaire.
Le Washington Post, cite un document de l’Université chinoise de la défense évoquant l’importance future des « attaques génétiques ethniques spécifiques ». Une offensive, écrit un professeur, « qui détruit une race, ou un groupe spécifique de personnes, ou une personne spécifique ; son efficacité de guerre potentiellement énorme peut apporter une panique extrême aux êtres humains ». Il ajoute : « Il a un contenu technologique élevé, un faible coût et une grande menace. » Seule consolation : les habitants de Taïwan seraient épargnés, étant eux-mêmes Hans, pas le reste des humains.
Lorsqu’on lit ceci on comprend pourquoi les USA se doivent de protéger leur population contre l’invasion de TikTok.
Apres qu’on ait dit ceci on est en droit de ses demander : et l’Afrique dans tout ceci ?
Hélas nous sommes tellement distraits que si aujourd’hui un gouvernement Africain osait ne serait-ce qu’évoquer l’idée de bloquer TikTok, sans doute le gouvernement en question tombera le jour suivant. Toutes les populations se verseront dans les rues pour protester. Ces mêmes États occidentaux qui en ont peur, seront les premiers à dénoncer ladite mesure, invoquant que ce gouvernement est une dictature qui veut limiter l’accès à internet à sa population. Pourtant la Chine le fait et les USA le feront ensuite l’Europe suivra, et nous resterons encore sur le côté en train de regarder le reste du monde avancer.
L’usage de TikTok est un outil destiné à modifier le comportement humain et nous retire ce que nous avons de plus cher : la souveraineté individuelle. Cette souveraineté qui permet d’avoir le droit de choisir et de prendre de décisions et nous donner une autonomie humaine. Le contrôle de comportement et de la génétique sont donc liés et la Chine est en pleine guerre, ce que les américain ont compris et veulent contrecarrer en interdisant TikTok sur leur territoire.
Tous les africains qui vont en Chine vanter les prouesses de ce pays ont tous un comportement étrange lorsqu’ils sont aux USA. Ils ont accès librement à Internet se servent de cet accès sans restriction pour insulter les occidentaux, par contre lorsqu’ils vont en Chine, ils doivent utiliser des VPN pour avoir accès aux réseaux sociaux occidentaux pour vanter les mérites de la Chine. Curieusement ils sont dans l’illégalité dans le pays dont ils vantent les méritent car le recours à un VPN ou à tout autre outil permettant d’accéder à des sites internet interdits est illégal en Chine sans autorisation officielle.
N’allez pas croire que je suis un pro-occidentale ho ! Que non. Je suis un Afrocentré (l’Afrique gagne quoi ?) donc je suis pour l’Afrique. Ni la Chine ni l’Occident ne viendra faire notre travail à notre place car nous sommes dans un monde en guerre ou chacun bataille pour son peuple, chacun protège sa nation (j’aurai aimé qu’il en soit autrement qu’on se regarde tous comme des humains. Hélas ! Il semble être trop tard. Nous sommes déjà scindés en groupe).
Au final, même si c’est triste de le dire, l’Afrique se retrouve toujours à assumer le rôle de gros perdant.
Nos frères et influenceurs parlent des choses sans connaitre le fond et c’est bien dommage.
A SUIVRE
