L’écrivain Jorge Luis Borges déclare « Le foot est populaire parce que la stupidité est populaire. »
Je suis agent de joueurs, mais je ne regarde pas le foot, certains seront étonnés de m’entendre le dire, je le redis, je ne regarde le football que dans le cadre de mon business (détecter des potentiels joueurs que je placerais dans des clubs étrangers).
Pendant que tous les regards sont cristallisés autour de la Coupe d’Afrique des Nations 2021 qui se déroule dans mon pays le Cameroun.
Je le redis. Le football est une forme d’abrutissement de masse, je sais le dire de la sorte va m’attirer le foudre des fans de foot.
Avant de bondir sur vos sièges lisez la suite du texte.
La prolifération du football, la religion, la bière, le se-xe, la politique sont des événements d’aveuglement populaire encouragé par les politiciens. Pour mieux le comprendre, il faut observer le fanatisme que peut engendrer les gens qui adhèrent a ces mouvements de masse, les militants d’un parti politique qui veulent disent-ils construire un pays sont capable de s’en prendre physiquement ou au bien de leur compatriote simplement parce qu’ils ne sont pas du même avis politique.
Les partisans d’une religion sont capables d’ôter la vie à une personne qui n’adhère ou n’épouse pas leur religion.
Le sport, c’est le paroxysme de cette bêtise, nous avons assisté à des supporters qui s’en prennent aux autres pour des raisons sportives, le cas des Hooligans
Les politiques ont compris cette force et font de leur mieux pour convertir le plus grand nombre de supporteurs au football, car le fanatisme retire toute capacité de doute de critique et de bon sens, il rend les supporteurs encore plus stupides.
Les Camerounais soufrent on a trouvé la bonne astuce pour masquer nos souffrances. Le football qui au départ était un sport de divertissement est devenu un outil de manipulation des peuples dans le but inavoué de masquer les réalités.
COMBIEN ÇA COUTE ?
Pour éviter tout amalgame ceci n’est pas un acte politique, mais de l’analyse donc déposez vos arguments politiques – Lisez, surtout apprenez et tirez des leçons.
La coupe d’Afrique des Nations vient de commencer au Cameroun tout le monde est en joie.
Mais comment un pays pauvre très endette comme le Cameroun, un pays qui a des problèmes d’eaux potables en pleine capitale ou des problèmes d’électricité a-t-il fait pour financer cette compétition ? Qui va payer les factures et pendant combien de temps ?
Quand le 30 décembre 2015, le gouvernement camerounais confiait à la compagnie italienne Piccini le marché de la construction du stade Olembé, à l’époque le coût total des travaux était évalué à 163 milliards Cfa. Une somme colossale pour un stade de 60000 places des années après le stade n’étant pas achevé le gouvernement retire les travaux à la société italienne font une rallonge budgétaire et confis à la société Canadienne Magil, cette fois-ci le coût des travaux s’élèvera à 260 milliards de FCFA. Ce qui place le stade d’Olembe comme étant le stade le plus cher d’Afrique de tous les temps et 4e stade le plus cher au monde.
Pour mieux comprendre le gouffre financier dans quoi, nous nous retrouvons, le Stade de France, qui a une capacité de 80000 places construit 1998 a coûté un peu plus de 260 millions d’euros, environ 170 milliards CFA.
Pendant que la construction du stade du 26 mars de Bamako (60000 places également) a coûté aux Maliens 18 milliards FCFA. Il n’est pas superflu de rappeler que le Mali est un pays sans accès au port, c’est dire que le matériel de construction accoste en mer et prend le chemin de la route jusqu’à Bamako.
Dans un Cameroun où le taux de pauvreté est estimé à 37.5%, soit 8 088 876 de personnes un pays ou l’accès à l’éducation et à l’eau potable sont un luxe pour des millions de familles démunies.
Quelle est l’utilité de construire des stades qui après tomberont en ruine faute de moyens d’entretiens ?
Certains diront que c’est pour redorer l’image du Cameroun à l’international, sauf que Dubaï (EAU) n’a jamais organisé une coupe du monde, mais les gens à travers le monde rêvent de vivre à Dubaï.
Sachant que ces travaux se fonds sur la base des investissements extérieurs examinons de façon simple les institutions financières qui injectent de l’argent dans cette compétions
Pour le stade de Japoma, le gouvernement a signé un accord entre Eximbank-Turk et la banque gabonaise BGFI.
Pour le stade d’Olembe, le Cameroun a signé des accords avec la banque italienne, Intesa Sanpaolo, deux accords de crédits.
La construction du stade de Garoua, a été grâce à un crédit de la banque marocaine du commerce extérieur (Bmce Bank)
Ceci n’est qu’un aperçu des institutions crédits auxquels le Cameroun à contractés pour la construction des stades dans un pays ou on manque du nécessaire un crédit que nos petits enfants devront rembourser.
QUE SONT-ILS DEVENUS ?
Voici ce que publiait le 29/05/2014 le journal la dépêche relativement au stade du CAP quelques années après le mondial en Afrique du Sud. Lisez, c’est effrayant.
Ils écrivent « L’Afrique du Sud visait plus d’argent, plus de touristes et plus de foot grâce au Mondial-2010, mais quatre ans après, et alors que le débat sur l’héritage à attendre de la Coupe du monde fait rage au Brésil, le bilan est mitigé.
(…)
Dans le majestueux stade du Cap, c’est désormais plutôt le silence qui bourdonne. Pour un match du club local d’Ajax Cape Town, dans le championnat d’Afrique du Sud, il n’étaient que 400 supporteurs à occuper des tribunes prévues pour 55.000 personnes…
La construction de cette enceinte a coûté 400 millions d’euros (…), ces infrastructures prestigieuses qui s’avèrent plus coûteuses que bénéfiques. Les frais de fonctionnement sont quatre fois plus importants que les recettes.
Le Cape Town Stadium accueille bien des concerts et manifestations, mais ils restent relativement rares, vu les prix demandés. La municipalité du Cap, propriétaire du stade, veut maintenant en développer les abords pour rentrer dans ses frais. D’où des appels à tout raser ( …)
– venus tant de contribuables qui veulent arrêter les frais que de riverains inquiets pour les espaces verts du quartier (…) »
Ils ont enfin eu une Idée originale transformée le terrain de foot en espace de jeu destiné au saut à l’élastique. Ou sont passé les footballeurs ? Lisez la suite ça devient drôle ici.
.
Le journal écrit : « La situation est à peine plus enviable à Durban. Il y a pourtant quelques échoppes et lieux de restauration dans le stade Moses Mabhida. Et les propriétaires ont eu une idée originale pour se servir de l’immense arc qui surplombe l’enceinte : on peut y faire du saut à l’élastique.
Tant au Cap qu’à Durban, les (…) équipes de rugby locales ont été invitées à devenir locataires de ces stades ultramodernes. Mais elles sont déjà propriétaires de leurs propres installations.
Les milliards de rands (millions d’euros) investis l’ont été à fonds perdus. En tout cas pour le football: le ballon rond, qui reste le sport par excellence de la majorité noire, ne roule pas vraiment davantage. »
« Malgré l’organisation en 2013 de la Coupe d’Afrique des nations (…)
– Une vitrine pour le pays –
Si la Coupe du monde a rapporté 3 milliards de dollars (quelque 2,2 milliards d’euros) de recettes à la Fifa, elle a représenté au moins autant de pertes pour l’Etat sud-africain.
Mais pour le nouveau ministre des Finances -et ancien président du comité d’organisation Nhlanhla Nene, le jeu en valait la chandelle. »
Ceci se passe en Afrique du Sud un pays qui est régulièrement placé première puissance économique d’Afrique l’après Coupe du monde et l’après CAN montrent le visage hideux et catastrophique de l’après-compétition et l’inutilité de la construction de ces infrastructures.
Vous me direz que je prends l’exemple de l’Afrique du Sud par ce que c’est un pays africain et que cette situation est explicable.
Allons en Amérique du Sud dans un pays qui a toujours aligné les meilleurs joueurs du monde un pays qui a son actif 5 coupes du monde un pays ou le football est une religion cap sur le Brésil, lisez ce que publie le journal le point en date du 05/03/2018 Lisez, on dirait un film d’horreur.
Ils écrivent ceci « Bijou architectural avec plus de 73.000 places assises, le stade Mané Garrincha de Brasilia, construit spécialement pour le Mondial-2014, sonne aujourd’hui terriblement, creux, avec une centaine de spectateurs par match en moyenne.
(…)
Elle a coûté 1,6 milliards de réaux brésiliens, plus de 400 millions d’euros, près du double du budget prévu initialement.
(…)
Lisez ce n’est pas fini ça devient plus drôle ici.
Le journal écrit encore : « Pour couvrir une partie des frais de maintenance, le stade est loué pour des mariages ou autres fêtes privées.
Le 6 mai, (…) au tour de la “Course folle” (“Corrida insana” en portugais) lors de laquelle des joggers vont devoir escalader des obstacles gonflables. Loin du glamour d’une rencontre de Coupe du monde.
Certains espaces sous les tribunes ont même été transformés en bureaux pour l’administration municipale. »
Le journal continu en disant ceci « Mais en termes de ballon rond, c’est pratiquement le néant. Le 21 février, Brasiliense recevait Bolamense devant moins de 100 spectateurs, perdus dans un océan de sièges vides.
Au lieu des chants de supporters, une ambiance digne d’un match à huis clos, avec les cris des joueurs résonnant dans les tribunes désespérément vides.
Autour de l’enceinte, de grands parkings aujourd’hui pratiquement inutilisés servent de dépôt aux entreprises de transport public pour y laisser leurs bus.
Les choses vont si mal que le stade est obligé d’organiser le forum Mondial de l’eau.
Comme dans notre pays, on refuse d’apprendre des erreurs des autres, quand bien même on leur dit que l’investissement dans lequel ils se lancent est une perte de temps, d’argent et d’énergie. Ils feront la sourde oreille.
Comment peut-on construire des stades et laisse la ville à l’abandon ?
A SUIVRE