𝙑𝙊𝙄𝘾𝙄 𝙋𝙊𝙐𝙍𝙌𝙐𝙊𝙄 𝙇’𝙃𝙊𝙎𝙋𝙄𝙏𝘼𝙇𝙄𝙏𝙀 𝙀𝙎𝙏 𝙐𝙉𝙀 𝙋𝙍𝙀𝙐𝙑𝙀 𝘿𝙀 𝙁𝘼𝙄𝘽𝙇𝙀𝙎𝙎𝙀 PARTIE 1/3

Dans notre monde dit moderne le mot hospitalité doit être remplacer par les mots : Dominer, Tuer, exterminer, anéantir, Effacer.

PARLONS DES MORIORIS

Les Morioris sont le peuple autochtone des îles Chatham d’origine polynésienne, en Nouvelle-Zélande ils arrivent sur l’archipel, alors inhabité, vers 1500.

Les premiers habitants arrivèrent sur Les îles Chatham fuyant une guerre inter-tribale des Maori à Hawaiki, et s’installèrent sur ces îles. La guerre, toutefois, les suivit, embrasant les îles Chatham jusqu’à ce que Nunuku-whenua (le nom de leur chef qui était reconnu comme un célèbre pacifiste)

Parvienne à imposer la paix en édictant la « loi de Nunuku », qui interdisait formellement la guerre, le cannibalisme et toute mise à mort. La paix fut ainsi maintenue du XVIe siècle à la fin du XVIIIe siècle, lorsque le monde extérieur découvrit les îles.

𝙄𝙡 𝙚𝙨𝙩 𝙞𝙢𝙥𝙤𝙧𝙩𝙖𝙣𝙩 𝙙𝙚 𝙧𝙖𝙥𝙥𝙚𝙡𝙚𝙧 𝙦𝙪𝙚 𝙡𝙚𝙪𝙧 𝙖𝙙𝙖𝙥𝙩𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙖𝙪𝙭 𝙘𝙤𝙣𝙙𝙞𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙜é𝙤𝙜𝙧𝙖𝙥𝙝𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙡’î𝙡𝙚 𝙖 𝙚𝙣𝙨𝙪𝙞𝙩𝙚 𝙛𝙖𝙞𝙩 𝙙𝙞𝙫𝙚𝙧𝙜𝙚𝙧 𝙡𝙚𝙪𝙧 𝙘𝙪𝙡𝙩𝙪𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙘𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙈𝙖𝙤𝙧𝙞𝙨 𝙦𝙪𝙞 𝙨𝙤𝙣𝙩 𝙡𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙥𝙧𝙤𝙘𝙝𝙚𝙨 𝙥𝙖𝙧𝙚𝙣𝙩𝙨.

Le 19 novembre 1835, des embarcations arrivent transportant quelque 500 Maoris. Equipés de fusils, de gourdins et de haches, suivis le 5 décembre d’un nouveau contingent de 400 Maoris armés.

Ils commencent à parcourir les territoires en annonçant aux habitants des Chatham (Les Morioris) qu’ils étaient désormais leurs esclaves et qu’ils les abattraient s’ils se rebellaient.

Bien qu’étant beaucoup plus nombreux que les envahisseurs, Les Morioris se réunissent en conseil et choisissent de ne pas se battre comme le recommandait la loi Nunuku, mais de faire une offre de paix et d’amitié, et de partager leurs ressources.

Malgré cela les Maoris décident de passer à l’attaque. En quelques jours, ils massacrent des centaines de Morioris. Grillent et mangent un bon nombre de leurs victimes (oui c’est bien du cannibalisme), et réduisirent les autres en esclavage.

𝘿𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙨𝙚𝙢𝙖𝙞𝙣𝙚𝙨 𝙦𝙪𝙞 𝙨𝙪𝙞𝙫𝙞, 𝙞𝙡𝙨 𝙙𝙚𝙫𝙖𝙞𝙚𝙣𝙩 𝙚𝙭𝙩𝙚𝙧𝙢𝙞𝙣𝙚𝙧 𝙥𝙧𝙚𝙨𝙦𝙪𝙚 𝙩𝙤𝙪𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙨𝙪𝙧𝙫𝙞𝙫𝙖𝙣𝙩𝙨. 𝙇’𝙪𝙣 𝙙𝙚𝙨 𝙧𝙚𝙨𝙘𝙖𝙥é𝙨 𝙧𝙖𝙘𝙤𝙣𝙩𝙚 : « 𝙄𝙡𝙨 𝙤𝙣𝙩 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚𝙣𝙘é à 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙩𝙪𝙚𝙧 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙢𝙤𝙪𝙩𝙤𝙣𝙨. 𝙏𝙚𝙧𝙧𝙤𝙧𝙞𝙨é𝙨, 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙖𝙫𝙤𝙣𝙨 𝙛𝙪𝙞 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙖 𝙗𝙧𝙤𝙪𝙨𝙨𝙚.

Nous nous terrions dans toutes les cachettes possibles. En vain. Nos ennemis nous découvraient et nous tuaient tous — hommes, femmes, enfants — sans discrimination… »

Avant cette extermination par les frères, il faut savoir que les premiers étrangers à atteindre les îles Chatham fut les Britanniques. Commandé par un certains WILLIAM ROBERT BROUGHTON, il planta le drapeau britannique, et déclara qu’il en prenait possession au nom du ROI GEORGE III.

Cette première rencontre se solda par un meurtre. Lorsque TAMAKARORO, un pêcheur Moriori, fut abattu par les Britanniques à la suite d’un malentendu (il faut comprendre la psychologie des gens d’en face).

𝙍𝙚𝙫𝙚𝙣𝙤𝙣𝙨 𝙖𝙪𝙭 𝙈𝙖𝙧𝙞𝙤𝙧𝙞𝙨 𝙡𝙖 𝙗𝙧𝙪𝙩𝙖𝙡𝙞𝙩é 𝙚𝙩 𝙡𝙚 𝙢𝙖𝙨𝙨𝙖𝙘𝙧𝙚 𝙥𝙧𝙞𝙩 𝙩𝙧𝙤𝙞𝙨 𝙙é𝙘𝙚𝙣𝙣𝙞𝙚𝙨 𝙟𝙪𝙨𝙦𝙪’à 𝙘𝙚 𝙦𝙪𝙚 𝙡𝙚 𝙣𝙤𝙢𝙗𝙧𝙚 𝙙𝙚 𝙈𝙤𝙧𝙞𝙤𝙧𝙞 𝙨𝙪𝙧𝙫𝙞𝙫𝙖𝙣𝙩𝙨 𝙥𝙖𝙨𝙨𝙚 𝙨𝙤𝙪𝙨 𝙡𝙖 𝙗𝙖𝙧𝙧𝙚 𝙙𝙚𝙨 100 𝙖𝙪 𝙙é𝙗𝙪𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙖𝙣𝙣é𝙚𝙨 1860.

Dans les années 1850 Les Morioris survivants appellent au secours des Britanniques. Finalement en 1863 les anglais leurs apportent finalement de l’aide en stoppant le massacre par leur frères, Maoris, les NGATI MUTUNGA et les NGATI TAMA qui avaient décidé d’en finir avec eux une fois pour toute sur l’île. Et les Britanniques finissent par émanciper officiellement les quelques dizaines d’esclaves Morioris survivants.

𝙀𝙏 𝙇’𝙃𝙄𝙎𝙏𝙊𝙄𝙍𝙀 𝙉𝙀 𝙎’𝘼𝙍𝙍𝙀𝙏𝙀 𝙋𝘼𝙎 𝙇𝘼.

Malgré leur émancipation, la Couronne reconnaissait la possession par les deux Maoris des terres des îles Chatham. Les Morioris firent donc appel au Native Land Court. Tribunal chargé de statuer au sujet de la propriété foncière indigène en Nouvelle-Zélande (sachez que l’Angleterre colonise la Nouvelle-Zélande).

Au début des années 1870, la cour décrète que les terres des îles chatham appartenaient à 97,3 % aux MAORI NGATI MUTUNGA.

Arguant qu’elle ne pouvait que confirmer l’état de fait qui avait existé au moment de la signature du traité de WAITANGI en 1840 (Le traité de Waitangi fut signé le 6 février 1840 à Waitangi, dans la baie des Îles, en Nouvelle-Zélande. Entre les représentants de la couronne britannique et les chefs de la Confédération des Tribus unies de Nouvelle-Zélande ainsi que d’autres chefs tribaux Maoris.)

Les Morioris furent ainsi officiellement dépossédés de leurs terres ancestrales (ne pleurez pas encore le plus dure arrive.)

𝙇𝘼 𝘿𝙄𝙎𝙋𝘼𝙍𝙐𝙏𝙄𝙊𝙉 𝘿𝙀 𝙇𝘼 𝘾𝙐𝙇𝙏𝙐𝙍𝙀 𝙈O𝙍𝙄𝙊𝙍𝙄

N’oubliez pas qu’ils restaient moins de 100 habitants sur terre et c’est en 1860 que les ethnologues de toute urgence, commencent à s’intéresser à la langue et à la culture Moriori. Il enregistrent les traditions, l’histoire, le vocabulaire et les chants que leur communique un rescapé du nom de HIRAWANU TAPU, porte-parole de son peuple. Le drame arrive en 1900 ou il décède et la culture Moriori disparait définitivement de la surface de la terre.

𝘿𝙄𝙎𝙋𝘼𝙍𝙄𝙏𝙄𝙊𝙉 𝘿𝙐 𝘿𝙀𝙍𝙉𝙄𝙀𝙍 𝙈𝙊𝙍𝙄𝙊𝙍𝙄 𝙎𝙐𝙍 𝙏𝙀𝙍𝙍𝙀

Il grandit dans la réserve Moriori à Manukau, dans une communauté d’à peine vingt-cinq personnes. Seul enfant de sa fratrie à atteindre l’âge adulte.

Sa scolarité cesse en 1897, pour travailler la terre familiale aux côtés de son père et aider ce dernier à s’occuper de sa mère, souffrant de maladie chronique.

En 1900, il est l’un des douze derniers Moriori NON-MÉTISSÉS. « Fort et énergique », il s’adonne au rugby. Jeune homme tumultueux, il rencontre « des problèmes avec les forces de l’ordre » au début des années 1900. En septembre 1903 il épouse Ada Fowler, une femme Maori de la tribu Ngai Tahu, et entreprend un apprentissage comme éleveur de moutons.

Il hérite de la ferme de son père à la mort de ce dernier en 1915, et prospère comme fermier, élevant à la fois des moutons, du bétail et des chevaux. À mesure que ses voisins Moriori âgés décèdent, il hérite de leurs terres également.

UNE NOUVELLE TRAGÉDIE

Sa femme meurt également en 1915, et il épouse en secondes noces la nièce de celle-ci, Whakarawa Fowler, dont il aura cinq enfants. Dans les années 1920, il est le DERNIER MORIORI SUR TERRE, le dépositaire de la culture de ce peuple. Bien qu’il soit « culturellement maori » plutôt que Moriori à bien des égards, des ethnologues qui s’intéressent à la culture Moriori lui rendent visite;

Les personnes d’ascendance Moriori le considèrent souvent comme leur chef. Jouissant ainsi d’un important mana, il est une figure respectée. Il s’implique dans la vie de la communauté des îles Chatham : membre du comité de l’école locale, membre du conseil de conté de ces îles en 1925, et entraîneur de l’équipe de football locale.

𝘿𝙚𝙫𝙚𝙣𝙪 𝙘𝙤𝙧𝙥𝙪𝙡𝙚𝙣𝙩, 𝙞𝙡 𝙢𝙚𝙪𝙧𝙩 à 𝙨𝙤𝙣 𝙙𝙤𝙢𝙞𝙘𝙞𝙡𝙚 𝙚𝙣 1933, à 𝙡’â𝙜𝙚 𝙙𝙚 48 𝙖𝙣𝙨 𝙨𝙚𝙪𝙡𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩, 𝙙’𝙪𝙣 𝙖𝙧𝙧ê𝙩 𝙘𝙖𝙧𝙙𝙞𝙖𝙦𝙪𝙚. 𝘼𝙞𝙣𝙨𝙞 𝙢𝙚𝙪𝙧𝙩 𝙏𝘼𝙈𝙀 𝙃𝙊𝙍𝙊𝙈𝙊𝙉𝘼 𝙡𝙚 𝙙𝙚𝙧𝙣𝙞𝙚𝙧 𝙈𝙊𝙍𝙄𝙊𝙍𝙄 𝙙𝙚 𝙥𝙪𝙧-𝙨𝙖𝙣𝙜 𝙨𝙪𝙧 𝙩𝙚𝙧𝙧𝙚. 𝙇’𝙚𝙭𝙩𝙞𝙣𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙’𝙪𝙣 𝙥𝙚𝙪𝙥𝙡𝙚 𝙚𝙨𝙩 𝙩𝙧è𝙨 𝙛𝙖𝙘𝙞𝙡𝙚

Conclusion partielle.

Vous vous dites sans doute les Morioris on disparut parce qu’ils ont été envahis. En quoi ils ont été hospitalier ?
Je me garde de conclure totalement ici la fin du texte vous fera mieux comprendre pourquoi et comment l’hospitalité est une fatalité pour les peuples

Dans la deuxième partie je vous parlerais des autres peuples qui ont êtes rayés de la surface de la terre. Pourquoi l’hospitalité est pour les faibles surtout comment les religions encouragent le génocide des peuples hospitaliers.

TAME HOROMONA était mieux connu sous son nom anglicisé de Tommy Solomon

PARTIE 2 ICI https://www.startupane.com/voici-pourquoi-lhospitalite-est-une-preuve-de-faiblesse-partie-2-4/

Coach Ben
Douala le 23/04/2020 – 20h04
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