SI J’ÉTAIS DANS UN AUTRE PAYS LES GENS, VIENDRAIENT M’ACCUEILLIR À L’AÉROPORT.

Texte : 1236 mots – Temps de lecture : 6mn – Auteur : TCHAKOUTE Ernest – Douala – le 01/07/2024 – 17H24 –- type de texte : #Géostratégie #motivation

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Tout est bien qui finit partiellement bien. Je retourne sur la terre de mes ancêtres après une mission accomplie après avoir effectué plus de 20 000 kilomètres loin des miens, je retourne enfin chez moi avec ce sentiment de satisfaction et de joie.

Nombreux sont ceux qui nous ont vues travailler durement du côté de Singapour, il faut le dire, nous sommes dans un monde en guerre et dans ce monde, nous (Africains) sommes de grands, mais notre condition nous a rendu tout petits et je suis conscient que rien ne serait facile, nous sommes dans un combat du petit David contre le grand Goliath sauf qu’il n y a que dans la Bible le petit David gagne.

Une très belle histoire pour donner du courage et motiver les plus faibles car dans la vie normale Goliath Gagne toujours et tout le temps.

Nous avons compris que pour gagner en tant que David, nous devrions être plus stratège et c’est ainsi que l’histoire et le parcours de Singapour devra nous inspirer.

Pour mieux se situer dans le monde nous devrions nous situer et comprendre l’histoire de Singapour, depuis sa fondation au XIVe siècle, en passant par la Seconde Guerre mondiale et l’indépendance de 1963, jusqu’aux dernières années de cette île en pleine expansion.

Autrefois, Singapour portait de le nom de Port de Temasek ou “Ville de la mer”, cette ville a été détruite par les Javanais au XIVe siècle et rebaptisé Singapour, “Ville du Lion”, par le Prince Parameswara, l'”Alexandre le Grand” malaisien, fondateur du Sultanat de Malacca.

Singapour était à l’origine un village de pêcheurs jusqu’en 1819, date à laquelle le marin britannique Sir Thomas Stamford Raffles (je vous parlerais de lui plus bas) l’acheta au nom de la Compagnie des Indes orientales au sultan de Johor pour ouvrir une route vers la Chine et empêcher les Néerlandais de progresser dans la région.

En 1823, la Compagnie a incorporé Singapour dans la principauté britannique du Bengale. En 1826, avec Malacca et Penang, elle est devenue partie intégrante des Établissements des Détroits, dépendant alors du gouvernement britannique.

En 1837, elle devint la capitale des Colonies, remplaçant Penang.

Sa position stratégique et son statut de port franc ont fait de Singapour un important centre commercial qui a attiré de nombreux immigrants chinois qui ont rapidement dépassé la population malaise.

Passage obligé entre l’océan Indien et le Pacifique, et escale pour les navires britanniques entre la métropole et Hong Kong, le Japon et l’Indochine, Singapour a connu un grand essor commercial pour devenir le centre mondial du caoutchouc. Cette importance est devenue d’autant plus grande avec l’ouverture du canal de Suez en 1869.

Singapour pendant la Seconde Guerre mondiale

En 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, Singapour a été occupée par les forces japonaises de Malaisie, qui ont changé son nom pour devenir Syonan ou “Lumière du Sud”. Trois ans et demi plus tard, le 6 septembre 1945, Singapour a été récupérée par les troupes britanniques.

En 1946, Singapour a reçu le statut de colonie britannique, séparée de Penang et de Malacca.

Pour son indépendance, il devait pendant longtemps négocier, à Kuala-Lumpur et à Londres, organiser le fragile équilibre entre les Chinois, les Malais (et accessoirement les Indiens), et tâcher d’en faire des Malaisiens.

Mais parce que les composantes ethniques étaient différentes (38 % de Chinois en Malaisie, 75 % à Singapour), parce que, sur le continent, la puissance de l’islam et des princes traditionnels continuait de marquer profondément le pays, parce que les mentalités étaient autrement modelées sur l’île du monde des affaires, il ne serait pas possible de construire une Grande-Malaisie.

Singapour, petit à petit, allait vers l’autonomie : Une Assemblée législative sera élue, un gouvernement formé, sous la direction de David Marshall, juif d’origine irakienne. Bientôt, le gouvernement sera aux mains de Lee Kuan Yew, brillant avocat se réclamant du socialisme, mais pas au point d’effrayer Londres et ses banquiers. Le 3 juin 1959, l’Etat de Singapour naissait (ce qu’il faut définitivement savoir, c’est que Singapour était si pauvre que la Malaisie était fière de cette étendue de boue se détacher d’elle).

Et par suite des problèmes commençaient à surgir par exemple dépendance de la métropole pour sa défense et sa diplomatie.

Dès lors, une politique internationale neutre et des accords commerciaux seront mis sur pied et vont conduire ce petit État, le plus petit des pays de l’Asie du Sud-Est (environ 700 km²), à une croissance démographique, commerciale et financière continuelle.

Cette croissance forcera le pays à s’étendre dans ses eaux territoriales, provoquant des affrontements diplomatiques avec les pays voisins.

À ce jour neuf nouvelles îles ont surgi de la mer, et lorsqu’on arrive a Singapour beaucoup ignorent que l’aéroport Changi lui-même a été construit sur des terres gagnées sur la mer. Singapour a été surnommée “l’île en pleine croissance”.

Revenant à Raffles, il est des pays nouvellement indépendants où l’on s’empresse de déboulonner ces symboles de la colonisation que sont les statues des anciens gouverneurs ou résidents généraux blancs.

D’autres attendent quelques années pour ériger de nouveaux monuments.

À Singapour, Sir Stamford Raffles continuera longtemps encore de regarder, les bras croisés, la ville qu’il a fondée, l’île qu’il a apportée à son empire et qui devint un Etat.

C’est ainsi qu’en 2019 cent cinquante ans après son débarquement, Sir Thomas Stamford Raffles était honoré. Sa statue n’est pas près d’être déboulonnée sur ordre du pouvoir. Et jusqu’à nos jours, on a tout un quartier et une bouche de métro qui porte le nom de Raffles.

Maintenant, si on vous demandait « mais qu’est-ce qu’un Singapourien ? » Vous devriez répondre sans risque de vous tromper que c’est un cosmopolite, recevant du monde, vendant dans le monde entier.

C’est aussi un pays cosmopolite que les dirigeants veulent en même temps transformer en nationaliste. Vous me direz qu’elle est cet étrange quel est cet étrange Etat !

Nous devrions par ceci comprendre que même si dans la vie réelle Goliath Gagne toujours le petit David qui est Singapour doit nous servir d’exemple afin de nous positionner et de gravir des échelons progressivement.

 

 

Nous avons posé les jalons lors de ce tourisme entrepreneurial, les participants ont fait ce que jamais les Africains n’avaient fait dans le passé, on les avait tous conditionner à aller en occident ou en Chine, mais cette poignée d’Africains qui comprennent les enjeux de la guerre économique existante entre les peuples ont créé la 1ere entreprenne de négoce de Singapour et ceci n’est que le commencement. Quelqu’un me disait en toute discrétion que je suis le Lee Kuan Yew Africain pour avoir motivé, encouragé, guidé, encadré et ouvert le chemin et les portes à tous ces Africains qui ont réalisé cet exploit. Hélas, j’étais dans l’obligation de lui dire non, je ne suis pas le Lee Kuan Yew Africain, je suis TCHAKOUTE Ernest.

Je ne suis pas comme cet opposant Camerounais qui se fait appeler « petit Macron » et il accepte en riant ; comment comptes tu rivaliser un peuple si tu te prends pour une pâle copie, comment comptes tu discuter d’égal à égal si tu te fais appeler « petit lui ? » Bref, on a la manifestation un peuple sans fierté.

 

https://www.visitonssingapour.com/histoire

https://www.cambridge.org/core/journals/journal-of-southeast-asian-studies/article/abs/commemorating-raffles-the-creation-of-an-imperial-icon-in-colonial-singapore/130C0F8C4DAE64ABBC2CBEABF9A726AB

https://www.viator.com/Singapore-attractions/Raffles-Landing-Site/overview/d18-a8744

https://www.monde-diplomatique.fr/1969/04/DECORNOY/28932